Lutte contre la fraude CPF les contrôles dans la formation professionnelle renforcés
Depuis plusieurs années, la formation professionnelle est au cœur d’un double enjeu : garantir la qualité des formations et protéger les fonds publics alloués à ce secteur stratégique. Le Compte Personnel de Formation (CPF), outil emblématique du droit à la formation pour tous les actifs, a malheureusement fait l’objet de nombreuses dérives et arnaques.
Face à cela, le gouvernement a décidé de durcir le ton. En 2025, une nouvelle loi vient renforcer considérablement les contrôles des organismes de formation et la traçabilité des certifications CPF.
Ces mesures marquent un tournant dans la lutte contre la fraude et redéfinissent les règles du jeu pour tous les acteurs de la formation.
Un contexte de fraudes massives et d’arnaques au CPF
Depuis la généralisation du CPF en 2019 et l’ouverture de l’application “Mon Compte Formation”, les escroqueries se sont multipliées.
Des centaines de milliers de titulaires de comptes ont été contactés par téléphone, SMS ou réseaux sociaux, souvent par des sociétés peu scrupuleuses promettant des formations gratuites ou “prises en charge à 100 %”.
Ces pratiques ont entraîné des millions d’euros de pertes pour le système et une perte de confiance des usagers.
Face à cette situation, l’État a déjà pris plusieurs mesures, notamment avec la loi du 19 décembre 2022 interdisant le démarchage commercial autour du CPF et encadrant plus strictement les organismes de formation.
Mais en 2025, la lutte contre la fraude franchit une nouvelle étape, avec des contrôles renforcés, des obligations de traçabilité et des sanctions plus lourdes.
Des contrôleurs aux pouvoirs étendus
Grande nouveauté de la loi de 2025 : les contrôleurs de la formation professionnelle disposent désormais de nouveaux pouvoirs d’investigation.
Jusqu’à présent, leurs inspections reposaient principalement sur des audits déclaratifs ou des vérifications documentaires. Désormais, ils pourront aller beaucoup plus loin.
Les agents de contrôle auront la possibilité de s’inscrire sous une fausse identité sur les plateformes de formation en ligne jugées “à risque”.
Cette infiltration numérique leur permettra d’observer de l’intérieur le déroulement réel des formations proposées. Objectif : vérifier si le contenu délivré correspond bien à l’offre commerciale affichée, et si les stagiaires bénéficient effectivement des enseignements pour lesquels le CPF a été mobilisé.
Une telle mesure s’apparente à une “mission test”, inspirée des pratiques de contrôle dans d’autres secteurs comme la consommation ou la sécurité alimentaire.
C’est une première dans le domaine de la formation professionnelle et un signal fort envoyé aux organismes peu scrupuleux.
Des données désormais centralisées et vérifiables
Autre évolution majeure : la transmission systématique des données des apprenants et des certifications obtenues.
Les organismes certificateurs devront désormais transmettre au système d’information du CPF des éléments précis :
- L’identité complète des candidats inscrits aux examens (avec leur numéro de Sécurité sociale) ;
- Leur présence effective aux épreuves ;
- Et le résultat de la certification obtenue ou non.
Cette traçabilité vise à détecter les formations fictives qui délivrent des attestations sans examen réel.
Grâce à ces croisements de données, la Caisse des Dépôts — qui gère le CPF — pourra identifier rapidement les anomalies et engager des actions de remboursement ou de sanction.
En cas de fraude avérée, la CDC aura la possibilité d’émettre une contrainte de remboursement, équivalente à un jugement en cas de non-contestation.
C’est une arme juridique puissante qui permet d’éviter des procédures longues et de récupérer plus efficacement les fonds publics détournés.
Une obligation de se présenter à l’examen
Pour les titulaires du CPF, la loi introduit également une règle de bon sens : une formation certifiante ne sera remboursée que si le candidat se présente effectivement à l’examen.
En cas d’absence injustifiée, la formation ne sera tout simplement pas prise en charge.
Cette mesure met fin à certaines dérives constatées ces dernières années, où des apprenants s’inscrivaient à des formations sans réel suivi ni passage d’épreuve, uniquement pour consommer leur solde CPF.
Elle responsabilise les bénéficiaires et renforce la crédibilité des parcours financés sur fonds publics.
Pour les organismes de formation, cela implique une gestion rigoureuse du suivi des présences, des convocations et des attestations d’examen.
Ils devront également informer clairement leurs stagiaires de ces nouvelles obligations dès l’inscription.
Des sanctions renforcées pour les organismes défaillants
La nouvelle loi de 2025 s’inscrit dans la continuité du Plan Qualité et Lutte contre la fraude dans la formation professionnelle, lancé à l’été 2025.
Ce plan vise à garantir la qualité des prestations et à assainir le marché en éliminant les acteurs frauduleux.
Les organismes de formation qui ne respecteraient pas les obligations légales s’exposent désormais à :
- La suspension ou le retrait de leur numéro d’activité ;
- Des pénalités financières importantes ;
- L’exclusion du dispositif CPF ;
- Et, dans les cas les plus graves, des poursuites pénales pour fraude aux fonds publics.
France Compétences et la DREETS verront leurs moyens de contrôle renforcés, avec une meilleure coordination des services de l’État et des croisements de bases de données entre administrations.
Un objectif : restaurer la confiance dans la formation professionnelle
Ces mesures visent à restaurer la crédibilité du CPF et plus largement du système de formation professionnelle en France.
Trop d’acteurs mal intentionnés ont profité de la complexité du dispositif et du manque de contrôle pour proposer des formations fictives, parfois avec de fausses promesses d’emploi ou de certification.
Désormais, la transparence et la qualité deviennent les maîtres-mots.
Pour les organismes sérieux, ces nouvelles règles sont une opportunité de se démarquer : elles valorisent les prestataires qui investissent réellement dans la pédagogie, la compétence des formateurs et le suivi des stagiaires.
Ce que cela change pour les organismes de formation
Pour les OF (organismes de formation), ces nouvelles obligations nécessitent une adaptation rapide :
- Mettre à jour leurs procédures administratives et de reporting ;
- Vérifier la conformité de leurs certifications au RNCP ou au RS ;
- Assurer une traçabilité complète des apprenants, de l’inscription jusqu’à la délivrance du diplôme ;
- Former leurs équipes à la gestion des contrôles et aux nouveaux outils de suivi du CPF ;
- Et surtout, maintenir une communication claire et transparente avec leurs stagiaires.
Cette évolution impose aussi une montée en compétence des responsables qualité et des formateurs.
Les organismes déjà certifiés Qualiopi disposent d’une base solide, mais devront intégrer ces nouvelles exigences dans leur système qualité.
Une vigilance accrue sur les données personnelles
La transmission de données aussi sensibles que le numéro de Sécurité sociale ou la présence à un examen pose évidemment des questions de protection des données personnelles (RGPD).
La Caisse des Dépôts et les organismes certificateurs devront garantir la sécurité et la confidentialité de ces informations.
Des protocoles techniques et juridiques stricts seront mis en place pour éviter toute fuite de données ou usage abusif.
En résumé : plus de transparence, plus de responsabilité
La lutte contre la fraude au CPF s’intensifie.
Avec cette nouvelle loi, l’État veut assainir le secteur et renforcer la confiance des citoyens dans leur droit à la formation.
Les organismes de formation devront redoubler de vigilance et de rigueur, mais ceux qui travaillent dans le respect des règles n’ont rien à craindre : ces mesures sont là pour protéger les acteurs sérieux et valoriser la qualité.
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