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Éducation financière : une priorité 2026 des superviseurs européens

Par Pascal Cherin

06/11/2025

Le programme de travail 2026 du Comité mixte des autorités européennes de supervision financière : pourquoi l’éducation financière devient une priorité ?

Depuis plusieurs années, l’Union européenne renforce son ambition de créer un marché financier plus intégré, plus lisible et plus protecteur pour les consommateurs. Cette démarche passe par deux axes majeurs : une surveillance harmonisée et une amélioration de la compréhension des produits financiers par les citoyens.

Dans ce cadre, le Comité mixte des autorités européennes de supervision (Joint Committee of the European Supervisory Authorities) – qui réunit l’Autorité bancaire européenne (EBA), l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (EIOPA) et l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA) – vient de publier son programme de travail pour 2026.

Un élément ressort nettement : l’éducation financière et la protection des consommateurs sont identifiés comme des priorités stratégiques, particulièrement dans le cadre de la construction de la future Union de l’épargne et des investissements, souvent désignée sous l’acronyme SIU (Savings and Investments Union).

Pourquoi ce sujet devient-il central en Europe

Le renforcement de l’éducation financière n’est pas une démarche théorique. Les institutions européennes constatent que la complexité des produits d’épargne, de crédit ou d’investissement peut conduire à des incompréhensions, voire à des risques accrus pour les particuliers.

En parallèle, l’Union européenne cherche à redynamiser l’investissement des ménages dans l’économie réelle. Les dépôts bancaires restent majoritairement inactifs et une meilleure orientation de l’épargne permettrait de financer les entreprises européennes, la transition énergétique, l’innovation ou le logement. Pour rendre ces dispositifs accessibles, il est indispensable que les citoyens comprennent les produits et puissent comparer de manière éclairée les risques et les rendements.

C’est dans ce contexte que le Comité mixte place l’éducation financière au cœur de son action, aux côtés de la protection des consommateurs.

Les institutions concernées

Le programme 2026 est élaboré conjointement par :

  • l’EBA – chargée de la supervision du secteur bancaire et de ses risques prudentiels,
  • l’EIOPA – responsable de la surveillance des assurances, intermédiaires et produits de retraite,
  • l’ESMA – autorité des marchés financiers, notamment sur la transparence et la protection des investisseurs.

Leur programme commun est accessible sur les sites institutionnels, par exemple via l’EIOPA :
https://www.eiopa.europa.eu/

Ces autorités travaillent déjà ensemble sur la surveillance des produits financiers à destination du grand public, sur la clarté des documents d’information, et sur la lutte contre les pratiques commerciales trompeuses. Avec la SIU, cette coopération va s’amplifier.

Les objectifs annoncés dans le programme 2026

Le Comité mixte indique que cette thématique restera une priorité compte tenu de la stratégie de la Commission européenne visant à développer une Union de l’épargne et de l’investissement, et des discussions en cours sur la manière d’améliorer la réglementation et la supervision.

Trois grands axes ressortent :

  1. Renforcer la clarté des produits destinés aux particuliers
    L’amélioration des documents d’information réglementaires (comme les KID pour les produits d’investissement) et des supports de communication figure au programme. L’objectif est de réduire la technicité du jargon financier et d’améliorer la transparence sur les frais, la performance et le risque.
  2. Sécuriser la commercialisation des produits financiers
    Les superviseurs veulent harmoniser les pratiques des intermédiaires en Europe, qu’il s’agisse d’assureurs, de banques ou de conseillers. Une surveillance plus homogène et des règles communes facilitent la protection des particuliers, notamment dans le cas de commercialisation transfrontalière.
  3. Soutenir l’éducation financière des épargnants
    L’Union encourage la création de supports pédagogiques, simulateurs, fiches explicatives et formations, afin d’aider les citoyens à comprendre où va leur argent, quels sont les risques associés et comment comparer les produits proposés par les distributeurs.

Ces objectifs s’inscrivent dans la volonté d’un marché européen plus intégré. À terme, un particulier français devrait pouvoir comparer facilement un produit italien, espagnol ou allemand, avec un niveau d’information comparable et une surveillance identique.

La SIU : un chantier majeur pour l’avenir du financement européen

L’Union européenne travaille depuis longtemps à créer une Union des marchés de capitaux. La version élargie, l’Union de l’épargne et de l’investissement (SIU), va plus loin : elle vise à mobiliser l’épargne des ménages européens au service des investissements, tout en sécurisant les consommateurs.

Le Comité mixte annonce que son travail portera notamment sur :

  • une application plus uniforme des règles,
  • la coopération renforcée entre superviseurs nationaux,
  • des mesures d’enforcement plus efficaces en cas d’abus.

Informations officielles sur la Commission européenne :
https://ec.europa.eu/info/index_fr

Cela touche directement les acteurs du crédit, de l’assurance et du patrimoine, y compris les intermédiaires de crédit, les courtiers en assurance et les conseillers financiers.

Conséquences pour les professionnels de la finance et de la formation

L’importance accordée à l’éducation financière n’est pas un simple affichage institutionnel. Pour les professionnels, plusieurs impacts concrets peuvent être anticipés :

  • Des exigences renforcées sur la transparence et la clarté des supports commerciaux
  • Une attention particulière sur la qualité du conseil et la compréhension réelle des produits par le client
  • Une harmonisation des procédures de conformité entre pays européens
  • Une possible évolution des obligations de formation autour de la distribution des produits financiers

Les intermédiaires devront démontrer que le client comprend ce qu’il achète, ce qui rejoint les objectifs déjà présents dans la directive distribution d’assurance et les règles d’information précontractuelle sur les crédits.

Cela touche directement la formation professionnelle obligatoire. Les organismes de formation devront intégrer davantage de pédagogie autour de la littéracie financière, de la gestion des risques et de la présentation claire des produits. Cela concerne à la fois les formations initiales, comme la capacité professionnelle IOBSP ou IAS, et les formations continues annuelles.

Pour suivre les orientations réglementaires, l’EBA publie régulièrement ses travaux :
https://www.eba.europa.eu/

Une opportunité plutôt qu’une contrainte

Pour les professionnels du financement et de l’assurance, cette évolution peut devenir un atout. Les acteurs capables d’éduquer leurs clients, d’expliquer les mécanismes de manière simple et de diffuser une culture financière utile gagneront en crédibilité et en confiance.

Les consommateurs, souvent méfiants face aux produits financiers, s’adressent davantage à des intermédiaires qu’aux banques lorsqu’ils ont besoin de conseils. Une amélioration de l’éducation financière peut donc renforcer la place des courtiers comme tiers de confiance.

Ce qu’il faut retenir sur ce sujet d’éducation financère

Le programme de travail 2026 du Comité mixte des autorités européennes de supervision financière marque une étape importante dans la construction d’un marché financier européen plus lisible et mieux protégé. L’éducation financière et la protection des consommateurs ne sont plus des thèmes périphériques : elles deviennent un pilier central de la stratégie européenne.

Pour les professionnels de la finance, pour les centres de formation spécialisés, et pour les acteurs de la distribution, cela signifie un changement durable. Plus de pédagogie, plus de transparence, plus de conformité, mais aussi plus de confiance et de professionnalisme.

Cibformation continuera d’accompagner les courtiers, intermédiaires et conseillers dans cette évolution, en proposant des formations adaptées aux nouvelles exigences du marché et aux attentes des superviseurs européens.

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