Exonération TVA Cocourtier en Assurance rescrit attendu.

Exonération tva cocourtier

Exonération TVA du Cocourtier en Assurance, un rescrit vient clarifier une situation

La publication, le 24 juillet 2024, d’un rescrit fiscal sous la référence BOI-RES-TVA-000148 apporte une clarification essentielle pour le secteur du cocourtage en assurance relative à l’exonération TVA.

En effet, cette mise à jour du BOFiP précise les conditions dans lesquelles les prestations des cocourtiers sont exonérées de TVA. Ce rescrit est particulièrement attendu par les professionnels du secteur, mais les critères d’exonération laissent encore place à certaines interrogations quant à leur interprétation.

Une Précision Attendue sur l’Exonération de TVA pour les Cocourtiers Traditionnellement, les prestations des courtiers en assurance bénéficient d’une exonération de TVA au titre de l’article 261 C 2° du Code général des impôts (CGI).

Cependant, les opérations de cocourtage – où plusieurs courtiers ou intermédiaires interviennent conjointement pour proposer un même contrat d’assurance – n’étaient jusqu’à présent pas clairement encadrées en matière de TVA.

Ce rescrit vient clarifier la situation en définissant les conditions précises d’exonération pour les cocourtiers.

Les Critères d’Exonération : Une Délimitation Essentielle

Le rescrit fiscal indique que pour qu’une opération de cocourtage soit exonérée de TVA, le cocourtier doit apporter une contribution « substantielle » et « autonome » à l’opération d’assurance.

Ce rôle est considéré comme substantiel s’il implique l’apport d’une réelle valeur ajoutée dans la conclusion ou la gestion du contrat d’assurance, au-delà d’une simple recommandation ou mise en relation. Voici quelques critères précis définis dans le rescrit :

  • Contribution à la Négociation du Contrat : Le cocourtier doit participer activement aux discussions avec l’assuré et/ou l’assureur pour mettre en place le contrat. Cela implique une expertise et une capacité de négociation, par exemple, pour obtenir des conditions tarifaires plus avantageuses ou des garanties adaptées aux besoins spécifiques de l’assuré.
  • Intervention dans la Gestion du Contrat : Le cocourtier peut également être impliqué dans la gestion du contrat au cours de sa durée de vie. Cela peut inclure le suivi de l’évolution des risques couverts, la mise à jour des garanties ou encore l’accompagnement de l’assuré en cas de sinistre. Ce rôle doit être actif et non simplement passif.
  • Valeur Ajoutée Technique et Juridique : Le rescrit précise que l’intervention du cocourtier doit être qualitative, avec un rôle distinct et complémentaire par rapport au courtier principal. Par exemple, une expertise technique dans un domaine spécifique d’assurance (comme la responsabilité civile professionnelle ou les assurances santé internationales) peut être valorisée pour l’exonération.
  • Absence de Double Facturation : Le cocourtier doit opérer dans un cadre transparent où il ne facture pas une prestation déjà incluse dans celle d’un autre intervenant. Cela signifie que chaque courtier doit apporter un service distinct et identifiable dans l’opération globale d’assurance.

 

Exemple Illustratif exonération TVA cocourtage

Un Cas d’Assurance Santé Internationale Prenons l’exemple d’une entreprise qui souhaite mettre en place une assurance santé pour ses salariés travaillant à l’étranger. Deux courtiers, A et B, décident de collaborer pour répondre aux besoins spécifiques de cette entreprise.

Courtier A possède une expertise dans les assurances santé internationales et joue un rôle de conseil initial en aidant l’entreprise à identifier les meilleures options de couverture, adaptées aux réglementations locales dans les pays où les salariés seront expatriés.

Ce courtier participe également aux négociations avec l’assureur pour garantir des tarifs compétitifs. Courtier B intervient principalement dans la gestion administrative et le suivi des contrats une fois que ceux-ci sont mis en place.

Il assure, par exemple, la liaison entre l’entreprise et l’assureur pour les questions de conformité, les déclarations de sinistres et l’actualisation des garanties en fonction de l’évolution des besoins de l’entreprise.

Dans ce cas, le rôle de Courtier A est jugé substantiel car il participe activement à la structuration du contrat et à la négociation des termes. De son côté, le Courtier B apporte une contribution substantielle en gérant la dimension opérationnelle et administrative du contrat.

Chacun des cocourtiers contribue donc de manière autonome et qualitative à la prestation d’assurance.

Ils répondent ainsi aux critères d’exonération de TVA car leur rôle ne se limite pas à un simple apport d’affaires, mais bien à un accompagnement et une gestion active.

Limites et Zones d’Ombre

Malgré la clarté de ces critères, certains cas peuvent rester flous.

Par exemple, pour des opérations où l’un des cocourtiers a un rôle plus restreint, comme celui d’apporteur d’affaires, sans participation directe à la négociation ni à la gestion du contrat, l’éligibilité à l’exonération de TVA peut être discutée.

L’administration pourrait, en effet, considérer que ce rôle ne répond pas à la condition de contribution substantielle, ce qui pourrait entraîner des contrôles et redressements fiscaux en cas de non-conformité.  

Implications Pratiques pour les Courtiers

Pour les courtiers et cocourtiers en assurance, ce rescrit appelle donc à une structuration rigoureuse des rôles au sein des opérations de cocourtage.

Ils devront veiller à ce que chaque acteur apporte une réelle valeur ajoutée, documentée et distincte, pour se prémunir contre tout risque de requalification fiscale.

Cette clarification est également une opportunité pour les professionnels de valoriser et de structurer leurs offres de manière plus qualitative, en soulignant les spécificités et la complémentarité de leurs services.  

Ce que nous pouvons retenir sur ces précisions d’exonération de TVA pourl e cocourtage

Ce rescrit marque un progrès en matière de TVA pour les cocourtiers en assurance, mais une simplification et une clarification supplémentaires sur certains critères d’exonération pourraient encore renforcer la sécurité juridique pour les professionnels.

Les courtiers doivent donc rester vigilants et bien définir les contributions de chaque acteur pour sécuriser leur exonération fiscale.  

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